Lac de Joux

Je suis devant la beauté de ce lac tant apprécie et je réalise  combien on s’illusionne avec le futur.

Ma professeur de yoga, Savita, Maître et Guru, n’a cessé ces dernières années de m’infuser la notion « de faire confiance en la vie ». Et j’avoue que de me retrouver devant ce lac m’emplit de joie, car je comprends, me comprends combien dans l’illusion j’étais. En guise de Cap Nord, c’est le Jura Suisse que j’ai devant les yeux, mais pas que, car j’ai tout de même roulé ma bosse avec la Datcha depuis un certain temps. Ce projet de vagabondage fut avant tout un échappatoire à une vie professionnelle trop dense et stressante. Alors rêver devant une carte affichée au mur de la cuisine, aide et soulage dans les moments de désarroi et de lassitude. Bref, j’ai démissionné car cela n’avait plus de sens de me lever tous les matins avec une boule au ventre  et me coucher tôt épuisé. Tout ça c’est du passé.

L’idée de vagabondage est à mon sens, une façon comme une autre de se rencontrer, de s’éprouver, de se surprendre et tout simplement être, ce qui dans mon cas n’est pas simple, du tout. Et bien je suis gâté . Je découvre que je manque de courage et de résistance pour conduire, tout seul quand même, pendant des heures et peu de kilomètres. Que la vie en van est loin d’être si idyllique, si on prend en considération les tâches suivantes : trouver sa route, un lieu pour passer la nuit, préparer les repas et donc gérer les courses, faire pisser Pim’s, gérer les pleins d’eau, de gasoil à un prix exorbitant en direction du Nord, s’assurer des vidanges des eaux usées, vacciné contre le Covid dose 3, le tout se devrait être dans des endroits paradisiaques, seul et cerise sur le gâteau, pratiquer le yoga et la méditation, le kayak, la randonnée, la peinture et la photo et je dois en oublier quelques uns.

Non croyez moi, je ne suis ni fou ni débile, juste encore un enfant accroché à ses rêves et ses illusions. J’assume et je vais bien, merci. Le vagabondage cela me plait, car les rencontres sont belles et sincères. Et puis dans leurs yeux je reconnais l’enfant. Touchant bien souvent, on se comprend et puis si on a un animal, dans mon cas Pim’s, Berger Australien femelle de 3 ans, on est proche du nirvana. Oui j’exagère, c’est mon côte Marseillais qui remonte à la surface. Mais pas que ça qui remonte à la surface.

…Faire confiance en la vie…

Namaste