Décembre 2021, j’arrête ma carrière dans l’architecture. Ce n’est pas un coup de tête ni un caprice. Juste le besoin de retrouver du sens , besoin de souffler pour me retrouver. Une longue pause s’impose sans aucune aide financière, pour ne pas être dépendant. J’assume ce choix. C’est mon choix en pleine conscience.

Janvier, sera la découverte de l’Argentine, sans le Tango, pour cause de pandémie. Et quel voyage, de Buenos Aires jusqu’à Ushuaïa, des paysages fantastiques, la pampa, les icebergs, les asados, le Malbec, un rythme lent. Tout est beauté dans ce pays du bout du monde.

Mars, l’inde en vagabondage de Pondichéry à Rishikesh en passant par Auroville, le Kerala, l’ashram et finir à plus de 2000 m d’altitude dans une vallée perdue de l’Himalaya. Le yoga, les méditations, les chants, les temples sacrés et la puissance du Gange me plongent dans une atmosphère inconnue et enivrante. Je vibre à chaque instants. Je suis vivant.

Mai, en route avec la Datcha accompagné de Pim’s, chienne berger australien, mon ange gardien inséparable. Une fusion inattendue. Je roule avec plaisir et avec aussi beaucoup de fatigue. Je découvre et m’avoue mes limites physiques. Alors, avec ce constat et il plus agréable de revoir mes prétentions de grandes distances. Ce ne sera pas le Cap Nord, mais plutôt des vagabondages débridés sans buts précis. Que de belles rencontres, de belles personnes et de nombreux partages.

Finalement, n’est-ce pas cela que l’on recherche. être surpris par l’autre autant que par soi même, sans aucun filtre. Offrir une pratique de yoga au pied de la Datcha avec une vue imprenable sur un lac en fin de journée. Chaque jour je m’apprends et je m’avoue autant mes faiblesses que mes forces, j’affronte des peurs et j’en ris après coup. Nous croyons être libre, mais c’est une illusion. Tant de choses nous ramènent, nous conservent, nous brident par la peur. Cette peur doit être aussi considérée comme une illusion, c’est la porte de sortie vers la pleine conscience pour vivre le moment présent. Il ne s’agit pas de fuir mais d’affronter cette illusion avec les yeux et surtout le cœur grand ouvert. Et les choses changent, je le ressens à un point tel, que malgré une envie de vagabondage, dans l’immobilité je continue le chemin.

Le vagabondage devrait être vu comme un prétexte et non comme un but, non comme une réalisation. Un prétexte a être tout simplement qui l’on ait. S’accepter définitivement sans regarder en arrière ni loin devant. S’affranchir du regard de l’autre et oser encore et encore.

… Faire confiance en la vie …

Namaste